Les 577 députés élus lors des législatives du 7 juillet 2024 vont élire ce jeudi 18 Juillet 2025 à 15h le président de l’Assemblée Nationale qui succèdera la présidente sortante Yaël Braun-Pivet. Au palais de Bourbon, les différentes forces politiques françaises multiplient des stratégies. C’est une journée décisive pour les parlementaires français.
C’est un scrutin crucial non seulement pour l’avenir de l’Assemblée Nationale mais également constitue une étape clé dans la course à Matignon. Sur les bancs des candidats il y a Yaël Braun-Pivet, Charles de Courson, Annie Genevard et André Chassaigne.Yaël Braun-Pivet, Charles de Courson, Annie Genevard et André Chassaigne. Aucun des trois blocs formés à l’hémicycle ne dispose la majorité absolue pour obtenir le poste du président ni au premier tour ni au second. La piste de troisième tour de l’élection est plausible du fait des jeux des alliances et de « deal ».
Pour le Nouveau Front populaire (NFP) porté par les députés de gauche, qui constitue la première force de l’Hémicycle devant la Macronie et l’extrême droite, le principe du candidat commun est acquis. C’est le député communiste André Chassaigne qui a fait l’unanimité pour briguer le poste du président de la chambre. Ce qui permettra à l’alliance de gauche de multiplier sa chance de conquérir la présidence de l’Assemblée nationale, ce jeudi 18 juillet 2024 afin de continuer sa marche vers l’exercice du pouvoir. « Nous devons montrer qu’on peut obtenir une majorité, même relative, à l’Assemblée nationale. Si nous n’en faisons pas la démonstration, nous nous mettons en danger. L’échéance est cruciale », éclaircit la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. Toutefois, nuance-t-elle « Si nous ne parvenons pas à faire élire une personne du NFP, cela ne signifie pas pour autant qu’Emmanuel Macron sera légitime à nommer premier ministre quelqu’un qui n’est pas du NFP. »
Entretemps, la droite française, le Rassemblement National, les Républicains, les centristes et la macronie sont tous en embuscade pour tenter de conquérir la présidence de l’Assemblée Nationale. Alors, on s’attend à un scrutin serré…
La présidente sortante macroniste Yaël Braun-Pivet se dit sereine. Elle s’est défendue samedi lors d’une « entente tacite » avec le Rassemblement national pour obtenir sa réélection, selon un article du Figaro. Son entourage qualifie cette tentative de « nauséabonde d’une nouvelle polémique qui n’a aucun sens ». La preuve, le parti RN dément tout « deal » avec la présidente sortante de l’Assemblée Nationale. C’est pourquoi, Sébastien Chenu, député le Rassemblement national est aussi candidat, au moins « au premier tour », a indiqué son groupe mercredi 17 Juillet 2024 même si sa chance de remporter est mince. Toutefois, le parti revendique la présidence de la commission finance de l’Assemblée Nationale.
Saturnin Asnan Non-Doum