Le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (Ust) a, dans un communiqué de presse, dénoncé l’attitude peu orthodoxe de la commission d’octroi du ok lors du contrôle des véhicules initié par la direction générale de la police nationale. L’organisation demande au gouvernement un délai de 30 jours pour permettre aux usagers de se conformer aux exigences administratives afin d’obtenir le OK.
Face aux cris de détresse des travailleurs, le bureau exécutif de l’Ust qui s’est réuni en urgence, a constaté que les agents de la commission d’octroi du ok « vont au-delà des directives contenues dans le communiqué du directeur général de la police nationale ». « La commission a outrepassé en exigeant un nombre excessif de pièces et effectue des contrôles additionnels. Ces pratiques non règlementaires entrainent des coûts supplémentaires et une confusion totale parmi les travailleurs, dont la plupart, leurs activités dépendent de leurs véhicules », dénonce le secrétaire général de l’Ust Gounoung Vaima Gan-Faré.
Le bureau exécutif condamne les « méthodes coercitives » de ladite commission, consistant à conduire systématiquement les véhicules contrôlés aux fourrières de Moursal ou Sabangali, avant même que les vérifications ne soient effectuées. « Cette pratique non seulement engendre des frais élevés pour les travailleurs détenteurs de véhicules, mais elle perturbe gravement leurs activités quotidiennes, causant des préjudices économiques supplémentaires et personnels importants », dénonce l’Ust qui appelle le gouvernement à intervenir de toute urgence pour mettre fin à ces abus. Par ailleurs, le Bureau demande une clarification des directives et un encadrement strict des activités de la commission pour garantir qu’elle se conforme aux directives initiales données par le Dg de la police nationale. « Il est impératif que ces contrôles soient effectués de manière juste, transparente et respectueuse des droits des travailleurs, propriétaires de véhicules », renchéri le document.
Au-delà de la condamnation, le bureau demande la mise en place « des commissions de contrôle au niveau des communes des arrondissements », la fin des « pratiques abusives de la commission actuelle » et la fixation des « horaires », allant de « 7h à 18h tous les jours ouvrables aux membres des commissions ». Pour remédier à cette situation et assurer un contrôle juste et efficace des pièces de véhicules, il faudrait en sus « donner un délai de trente jours pour permettre aux usagers de se conformer aux exigences administratives afin d’obtenir le OK » et « engager un dialogue franc et sincère avec les syndicats pour garantir que les nouvelles mesures répondent aux besoins réels et respectent les droits des propriétaires de véhicules ».
L’Union des syndicats du Tchad (Ust) se dit enfin prête à collaborer pour améliorer le processus de contrôle des engins assurant ainsi la sécurité et la conformité tout en respectant les droits des travailleurs tchadiens.
Stanyslas Asnan