L’activiste et lanceur d’alerte tchadien, président du Groupe de réflexion sur l’avenir et la construction du Tchad (GRAC-TCHAD) a disparu au lendemain de son retour d’exil qui l’aurait conduit en Angleterre. Enlevé d’après certaines sources par « les services de renseignement » et placé dans un endroit gardé secret, c’est sur sa page Facebook que l’activiste a donné signe de vie. « Merci pour votre soutien je viens d’être libéré », a écrit Ahmat Haroun Larry.
Connu pour ses diatribes contre les autorités de transition, l’activiste a, à la veille de la campagne présidentielle changé son fusil d’épaule en apportant son soutien au candidat de la coalition pour un Tchad Uni, déclaré vainqueur de la présidentielle du 6 mai dernier.
Mais contre toute attente, il sera arrêté seulement quelques jours après son retour d’exil. Il aura passé un mois et quatre jours dans un coin gardé secret, sans la visite de ses proches, ni de ses avocats d’après certains confrères.
Asnan Stanyslas