L’agro écologie au Tchad pour soutenir la consolidation de la paix et la résilience aux chocs.
Le centre agro écologique sera développé à Kalam Kalam, une localité située à la sortie sud de N’Djaména. Le site d’implantation est un terrain d’une superficie de 20 hectares.
En effet, l’économie tchadienne est peu diversifiée et reste encore très vulnérable aux chocs externes. La dépendance du pétrole influence sur la capacité du pays à lutter contre la pauvreté dans la mesure où les dépenses publiques, largement financées par les recettes pétrolières, restent très sensibles aux chocs externes, en particulier la volatilité des prix du pétrole.
Pourtant, le pays dispose d’une superficie totale de terres cultivables estimée à 39 millions d’hectares dont environ 4,5 millions d’hectares, en moyenne sont cultivés annuellement pendant les cinq dernières années.
Les systèmes de production des denrées alimentaires actuels ne permettent pas aux producteurs de se nourrir convenablement et en quantité suffisante. Le manque d’infrastructures, la dépendance aux conditions climatiques et la temporalité des cycles de production, la saisonnalité des revenus ne permettent pas de développer une agriculture qui contribue à l’élimination de l’extrême pauvreté, de la faim et de la malnutrition. Pour cela, il est nécessaire de promouvoir une approche visant à transformer et réorienter le développement agricole face aux réalités des changements climatiques. Afin de transformer les systèmes agroalimentaires de manière innovante, il est fondamental d’y intégrer les principes de durabilité qui doivent se traduire par des appuis techniques, l’éducation environnementale, l’amélioration de l’égalité des genres et des mécanismes d’accès inclusif aux moyens de production ainsi que le développement d’aliments de qualité.