Dans la nuit de samedi à dimanche 18 août dernier, une baleinière, avec à son bord 300 passagers a fait naufrage dans la rivière Lukeni, dans le territoire de Kutu, province de Maï-Ndombe, au sud-ouest de la République Démocratique du Congo. Selon les autorités une vingtaine de corps a été récupérée et plus d’une centaine toujours portés disparus.

La baleinière transportant environ 300 personnes et des marchandises quittait Oswhe à destination de Nioki, à quelques 600 kilomètres au nord-est de la capitale Kinshasa. Pour l’heure, une vingtaine de corps ont été récupérée et plus d’une centaine de passagers manquent à l’appel. Les recherches pour retrouver les survivants se poursuivent. Le conducteur de ce bateau de fortune a connu l’accident à hauteur d’un village de pêche. « Arrivé à un endroit qu’on appelle ile Maurice, c’est un endroit de pécheurs, la baleinière voulait faire un virage. Ils ont lorgné dans la bordure parce que c’est la période d’étiage, (…) et ont cogné des morceaux de bois qui étaient le long de bord, car ici, c’est la forêt équatoriale. La baleinière s’est renversée », explique Jacques Nzenza, l’administrateur du territoire de Kutu.

Le président de la société civile de Kutu, Fidèle Lizorongo Mpamunao dénonce des embarcations nocturnes. « Le vrai problème c’est toujours cette navigation nocturne et la surcharge. Ce sont là des éléments qui sont souvent cités comme la cause des naufrages des embarcations non sécurisées que nous appelons baleinières », a-t-il regretté.

Dans ce immense pays d’Afrique centrale de 2,3 millions de kilomètres carrés et d’environ 101.873.582 d’habitants, ces pirogues motorisées ou bateaux de fortune sont un moyen essentiel au transport de personnes et des marchandises. Ils demeurent l’une des sources d’accidents, en raison de la « vétusté des embarcations, de leur surcharge en passagers et fret et de l’absence de balisage ».

En mi octobre 2023, environ 40 personnes ont péri dans le naufrage d’une baleinière à Mbandaka.

Stanyslas Asnan