Face à la propagation rapide du virus MPOX en Afrique de l’Est, de la Corne de l’Afrique et en Afrique australe, l’Organisation internationale pour les migrations  lance un appel d’urgence de 18,5 millions de dollars pour la prévention au sein des  populations migrantes et déplacées, vulnérables et souvent marginalisées.

Selon les dernières données de l’OMS, plus de 18 000 cas suspects de MPOX ont été signalés en RDC, dont 537 décès. À l’échelle mondiale, le nombre total de cas de MPOX dépasse désormais les 100 000. Plusieurs pays en Afrique ont instauré des contrôles sanitaires aux frontières pour prévenir contre ce virus dangereux et mortel.

Devant l’ampleur de la situation, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé un appel urgent de 18,5 millions de dollars pour renforcer la préparation et la réponse à l’épidémie de MPOX dans 13 pays d’Afrique de l’Est, de la Corne de l’Afrique et d’Afrique australe.  Pour elle,  ce virus  représente une menace croissante, en particulier pour les populations migrantes, très mobiles, et les communautés déplacées. Car, cette frange de la population est plus exposée à l’infection en raison des conditions de vie précaires et des nombreux obstacles à l’accès aux soins.

« La propagation du virus MPOX en Afrique de l’Est, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique australe est une grave préoccupation, en particulier pour les migrants vulnérables, les populations très mobiles et les communautés déplacées, souvent négligées dans de telles crises. Nous devons agir rapidement pour protéger les personnes les plus exposées et pour atténuer l’impact de cette épidémie sur la région », a déclaré Amy Pope, directrice générale de l’OIM, citée par le document.

La variole de singe, bien qu’elle affecte beaucoup de personne de la région africaine depuis plus d’une décennie, cependant elle connaît une résurgence inquiétante.  Le Kenya, le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda ont signalé de cas de virus MPox. Selon plusieurs sources, l’infection transfrontalière est identifiée comme un facteur clé de la propagation. Alors, l’appel d’urgence de l’OIM pour mobiliser les fonds permettra de mener des activités de sensibilisation, de prévention et de contrôle de l’infection dans 13 pays : le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), l’Eswatini, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

Selon l’OIM, une attention particulière sera accordée aux postes frontières, où des efforts seront déployés pour renforcer la capacité des agents de santé et des intervenants de première ligne à identifier les zones à haut risque et à assurer une surveillance efficace, indique le communiqué.

 « Les populations vulnérables telles que les migrants et les personnes déplacées à l’intérieur du pays, touchées par la MPOX ou risquant de l’être, doivent recevoir les soins de santé et la protection nécessaires, en particulier dans les régions où l’accès à ces services est limité et où se trouvent un nombre élevé de migrants et de populations déplacées », a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Saturnin Asnan Non-Doum