L’épidémie de Mpox, appelée autrefois variole du singe, déclarée depuis le 14 août « urgence sanitaire publique de sécurité continentale » par l’Organisation mondiale de la santé continue sa progression sur le continent africain.

Le tableau de la propension de cette épidémie est établi par Africa CDC, l’agence de santé continentale de l’Union Africaine, renforçant ainsi le niveau d’alerte du continent. Le Mpox s’est développé en République démocratique du Congo (RDC) qui concentre à elle seule, d’après les dernières données, 96% des cas et surtout 97% des décès à l’échelle du continent. Mais cette épidémie, comme l’a annoncé l’Organisation mondiale de la santé, se propage rapidement, « passant de 7 146 cas en 2022 à 14 957 en 2023 pour atteindre plus de 18 000 cas depuis le début de l’année 2024 dans au moins 12 pays africains ».

Les pays qui ne sont pas touchés, il y a quelques mois, comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda enregistrent à ce jour des cas suspects ou confirmés. « Ce n’est que la pointe de l’iceberg si l’on considère les nombreuses faiblesses de la surveillance, des tests de laboratoire et de la recherche des cas contacts », souligne Africa CDC. A ce jour, au moins 12 pays du continent africain sont touchés par le Mpox, avec environ 18737 cas, dont 541 décès reportés selon les données en date du 16 août dernier de l’agence de santé continentale de l’Union Africaine (Africa CDC).

Parmi eux, la République Démocratique du Congo (RDC) enregistre 15. 664 cas potentiels, 548 décès, suivie du Burundi avec 65 cas suspects, 103 cas confirmés et de l’Afrique du Sud (24 cas confirmés dont 3 décès). Le Cameroun frontalier du Tchad compte 23 cas suspects et 5 cas confirmés dont 2 décès, la République du Congo le suit avec 150 cas suspects, 19 cas confirmés dont 1 décès et la République centrafricaine (223 cas suspects, 45 cas confirmés, 1 décès). Sur les 749 cas suspects au Nigeria, 39 sont confirmés. Viennent ensuite le Liberia avec 5 cas confirmés, le Rwanda4 cas confirmés, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda avec 2 cas confirmés chacun et le Kenya (1 cas confirmé). C’est la deuxième alerte de l’OMS sur la variole du singe après une première proclamée de juillet 2022 à mai 2023.

Stanyslas Asnan