Au terme d’une élection à suspense au palais de Bourbon, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), présidente sortante de l’Assemblée nationale, a été réélue jeudi 18 juillet 2024 avec 220 voix, devant le candidat du Nouveau Front populaire André Chassaigne (207 voix) et celui du RN Sébastien Chenu (141 voix).
La députée des Yvelines âgée de 53 ans, retrouve donc son « perchoir » après la dissolution, grâce notamment au soutien de la droite qui a passé un accord avec la macronie. « C’est une élection qui signifie beaucoup à un moment où nos compatriotes se sont massivement mobilisés pour aller voter. Les engagements que nous devons prendre sont immenses parce que les attentes de nos compatriotes sont immenses, nous ne pouvons pas les décevoir », a déclaré la députée des Yvelines. Elle dit vouloir « continuer à innover ». C’est pourquoi, promet-elle, « Je réunirai très rapidement les groupes politiques pour inventer de nouvelles méthodes de travail pour essayer d’aller davantage vers le dialogue, le compromis » C’est un soulagement pour le camp présidentiel. Emmanuel Macron a immédiatement félicité la présidente de l’Assemblée élue avant d’affirmer que « tous ceux qui vous connaissent savent que vous veillerez au respect de la pluralité des opinions et à l’expression de la diversité des sensibilités. En responsabilité républicaine »
La gauche et le Rassemblement nationale contestent cette élection alors que les députés s’attaquent à la répartition des autres postes-clés. Lors d’un point de presse le député communiste André Chassaigne a dénoncé avec véhémence ce vote. « Un vote qui a été volé par une alliance contre-nature, par une combinaison, permis de ne rien changer alors que le peuple attendait que ça change », fulmine le député de 74 ans.
Saturnin ASNAN NON-DOUM