Ce mardi aux environs de 22 heures, certains N’Djaménois sont réveillés par fortes déflagration d’armes. Certains ont fui leur domicile, d’autres ont appelé leurs proches pour se renseigner. Sur la toile, les rumeurs vont bon train jusqu’au post du ministre d’État, porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamallah qui a rassuré. « Un incendie s’est déclaré dans un magasin de munitions militaires situé à Goudji, provoquant des explosions importantes », informe le ministre des affaires étrangères qui invite la population à garder « son calme ».

L’on saura plus tard que c’est le dépôt de munitions au camp de la réserve stratégique, situé à Goudji dans la commune du 2ème arrondissement de N’Djaména. Un peu plus tard, c’est le président de la République qui a donné plus de détails. « Un incendie dans un dépôt de munitions au camp de la réserve stratégique a provoqué des dégâts humains et matériels. Paix aux âmes des victimes, sincères condoléances aux familles éplorées et prompt rétablissement aux blessés », a formulé Mahamat Idriss Déby Itno. Il a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête pour « déterminer les causes et situer les responsabilités et a ordonné la prise en charge intégrale des blessés ».

Aussitôt, le Haut-Commissariat National au Déminage (HCND) a demandé aux citoyens d’éviter de s’approcher « des débris, éclats, obus, roquettes ou autres armes tombées », tout en laissant dans les maisons des numéros d’urgence (66256035 / 99256035).

En cette matinée, l’on en sait un peu plus sur les dégâts humains et matériels de cet incendie, bien que les chiffres ne soient pas officiels. Certains confrères parlent d’une dizaine de morts, de centaine de blessés et de armes de réserve stratégique parties en fumée.

Le président de la République et son chef du gouvernement ainsi que plusieurs autres ministres ont effectué le déplacement, non seulement à l’endroit où l’explosion a eu lieu mais aussi à l’hôpital pour rendre visite aux victimes. « Le Chef de l’Etat rassure que la situation est totalement maitrisée et appelle au calme », précise la présidence. Sur la toile, des appels à l’assistance aux victimes sont lancés.

Asnan Stanyslas