Dans un rapport publié le 26 juin dernier, Amnesty international établit que les violences intercommunautaires ont fait plus de 2500 morts dans l’État de Benue, situé dans le centre-est du Nigeria. Ces exactions sont commises entre janvier 2023 et février 2024. 

L’État de Benue, considéré comme le grenier du pays le plus peuplé d’Afrique et frontalier avec le Cameroun « est depuis de longues années le théâtre » de conflits meurtriers entre communautés et/ou éleveurs et agriculteurs. Des heurts souvent sanglants menacent la sécurité alimentaire dans le pays. D’après le rapport de la branche nigériane d’Amnesty International, 18 communes sur les 23 que compte cet État du centre-est du pays sont touchées par les violences dont les premières victimes sont, « les femmes et les enfants ».

Amnesty international révèle que 55 écoles ont été détruites et 23 marchés sont attaqués et pillés au cours de cette période. Conséquences, les prix de la nourriture ont dépassé les 40 % et dans certaines localités, près de 80% des fermiers ont fui leurs terres en raison des attaques des hommes armés. Premier producteur de manioc, de mangues, d’oranges et de soja, et le troisième État producteur de riz au Nigeria, l’État de Benue fait aujourd’hui une inflation considérable.

Stanyslas Asnan