La crue exceptionnelle des cours d’eau, due aux fortes précipitations qui se sont abattues sur les pays du Sahel, la capitale du Niger, Niamey est pratiquement coupée du reste du pays. Les routes reliant la capitale sont impraticables. Les autorités mettent les bouchers doubles afin de soulager la souffrance de la population nigériane qui a déjà enregistré plus de 200 morts et de milliers de sinistrés.

Dans la capitale nigérienne, c’est la désolation. Le fleuve Niger est sorti de son lit suite aux fortes pluies enregistrées. Le niveau des eaux ne cesse d’augmenter. Les principales voies de sortie de cette ville d’environ un million et demi d’habitants, ont été submergées par les eaux et le nombre de sinistrés se compte par dizaine de milliers. Trois routes reliant la ville à des localités voisines sont coupées. Il s’agit de l’axe Niamey –Filingué coupé au niveau du quartier Saga Gorou de Niamey; de l’axe Niamey –Dosso, rompu au niveau du quartier Sorey et l’axe Niamey -Kollo coupé au niveau de la localité de Ndounga. Le Centre opérationnel de veille, d’alerte et de conduite des crises (COVACC) a appelé les usagers des routes aux alentours de Niamey, à plus de vigilance.
Selon le bilan provisoire du 20 août 2024 fourni par les autorités nigériennes, les inondations ont fait 217 décès, soit 108 par noyade et 109 par effondrement, alors qu’on recense 200 blessés et 353.287 personnes sinistrées réparties dans 46.525 ménages. « L’Etat fait tout pour rétablir le trafic », a assuré à la télévision publique le colonel Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports.
L’autorité du Bassin du Niger (ABN) dont le siège est au Niger révèle pour sa part que « la crue locale du fleuve Niger débutée en Guinée et au Mali depuis juin et juillet dans le haut bassin du Niger et dans le Niger moyen depuis la mi-juillet à Niamey se poursuit et se manifeste par des variations importantes et rapides du niveau de l’eau dans le fleuve Niger et ses affluents ».

Saturnin Asnan